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Utilisation privée d’Internet au travail

L’utilisation privée d’Internet et des e-mails au travail est monnaie courante dans bon nombre d’entreprises. Or, ceci nuit aux performances tout comme à la sécurité des données. L’employeur dispose toutefois de moyens pour lutter contre cette pratique.

Surfer sur Internet à titre privé ou envoyer des e-mails personnels au travail, tout le monde ou presque le fait. Car il est important de connaître le score de Federer à l’issue du tournoi ou de savoir si Didier Cuche va gagner la descente. Il est également impensable pour beaucoup de renoncer aux bavardages par e-mails ou aux réseaux sociaux pendant leur quotidien professionnel. Les chiffres du conseil en communication britannique «Expert Messaging» rapportent l’étendue des affaires privées qui sont réglées pendant les heures de travail. Une étude de 2008 montre que les collaborateurs disposant d’un ordinateur connecté à Internet pendant leur travail passent en moyenne une heure par jour à s’occuper de leur correspondance électronique. Pas moins de 39 pour cent des personnes interrogées passent même deux heures voire plus par jour à lire, écrire et gérer leurs e-mails personnels, sans compter le temps passé à surfer sur Internet à titre privé.

Jouer avec le feu

Tout abus pendant les heures de travail représente inévitablement des pertes financières pour l’entreprise. En effet, le temps utilisé à des fins personnelles devrait plutôt servir les intérêts économiques de l’entreprise. De plus, l’utilisation privée des e-mails et d’Internet n’est pas sans danger. Elle augmente le risque de télécharger sans le savoir des virus, des vers ou des chevaux de Troie sur le réseau informatique de l’entreprise ou d’être victime d’un «hammeçonnage», ce qui peut avoir des conséquences, notamment financières, désastreuses. Pour ces raisons, beaucoup d’entreprises interdisent l’utilisation privée d’Internet sur le lieu de travail. Une enquête menée par la revue informatique «Information Week» a montré qu’en Allemagne, plus de la moitié des entreprises règlent la question au moyen d’une clause contenue dans le contrat de travail. Les employés qui ne respectent pas cette clause peuvent recevoir un avertissement, voire être licenciés. La Suisse connaît une pratique semblable: l’employeur est libre d’autoriser, de limiter ou d’interdire l’utilisation privée d’Internet et des e-mails à ses collaborateurs. Les devoirs de loyauté et de diligence s’appliquent en conséquence lorsqu’il n’existe aucune réglementation à ce sujet.